A en perdre la tête (Post Tenebras Lux)
Carlos Reygadas s'est longuement expliqué sur les tenants et aboutissants de Post Tenebras Lux. Une sorte de mode d'emploi pour les pharisiens, euh, spectateurs, qui n'auraient pas tout compris ou, pire, qui auraient jugé qu'il n'y avait rien à comprendre. Les éclaircissements du cinéaste sont fort intéressants, cependant, y compris dans leur prétention puisque l'on a bien assimilé qu'il s'agit d'une oeuvre d'art véhiculant une brassée de messages et de sensations et pas d'un film de consommation courante (euphémisme). Il y a des idées, une mise en scène impressionnante et des images très chiadées dans Post Tenebras Lux. Et une vision sociale, ontologique et diabolique, aussi. Des scènes vaines ? Oui, également (le rugby, la partouze), que Reygadas se fait un plaisir de justifier mais on a aussi le droit d'en rire ou de trouver l'argumentation fumeuse. Du cinéma pour Happy Few ? En tous cas, une certaine propension à pousser le cinéma auteuriste à son extrême jusqu'à en perdre littéralement la tête.
A découvrir aussi
- Attente et contemplation (La Sirga)
- Vacuité au ralenti (Only God forgives)
- Le droit d'aimer (Gabrielle)
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 50 autres membres