Cinéphile m'était conté ...

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Deux coeurs en hiver (Quleques heures de printemps)

C'est loin d'être le même film mais il y a quelque chose de Je ne suis pas là pour être aimé dans Quelques heures de printemps. Sur l'absence de communication et de compréhension filiale, sur la violence des rapports qui trahissent une fêlure qui ne sera réparée que bien (trop ?) tard. Stéphane Brizé demeure le cinéaste sensible et délicat que l'on connait, seulement Quelques heures de printemps est longtemps confiné dans une grande tristesse que la mise en scène effacée finit par rendre terne. Mais comme souvent chez ce réalisateur, le film s'épanouit sur la longueur et se révèle poignant dans les dernières scènes. Le thème de la mort assistée est abordée avec douceur et sans faire acte de prosélytisme. Il est le lien qui pourrait faire se rejoindre deux coeurs en hiver, pour quelques heures de printemps. Peut-être. L'affrontement entre Hélène Vincent et Vincent Lindon tient ses promesses, deux grands acteurs dans des rôles complexes de personnages frustes et rugueux, parfois haineux. Les caractères secondaires contribuent un peu à desserrer l'étau même si Emmanuelle Seigner, tendrement vibrante, n'a malheureusement pas aspect de temps et d'espace pour s'exprimer. Grâce à un dernier quart d'heure d'une intense impudeur pudique (sic), on ressort du film presque apaisé. Heureux, non, il ne faut pas exagérer.

 




19/09/2012
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