Une pudeur farouche (Près du feu)
Près du feu est assez typique d'une tendance de fond du cinéma d'auteur latino-américain, soit le minimalisme. Plans fixes étirés dans la longueur (langueur), dialogues et gestes du quotidien, refus de la psychologie, ellipses temporelles qui occultent les événements importants ... Divisé en plusieurs chapitres, le film du chilien Alejandro Fernandez Almendras, déjà auteur de l'austère Huacho, est foncièrement inégal, passionnant lorsqu'il évoque les conséquences de la maladie sur la vie d'un couple déjà menacé par l'usure, moins convaincant quand il se fait contemplatif dans les interminables travaux des champs. Mais il y a cependant une humanité et une pudeur farouche qui réussissent à faire sourdre une vraie qualité d'émotion. Elle n'est pas facile mais elle est réelle.
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