Cinéphile m'était conté ...

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Défilé de vieux films (Avril/1)

Lydia, Julien Duvivier, 1941

Vague remake de son Carnet de bal, Lydia est le premier des 5 films tournés en Amérique par Julien Duvivier, pendant le seconde guerre mondiale. Et pas son meilleur, loin de là, malgré une entame dynamique et enjouée où Merle Oberon papillonne et rayonne. Quelques scènes remarquables sont à relever : le bal ou la course de calèches, par exemple. La suite, plus amère, et très sentimentale, est un brin répétitive avec les prétendants éconduits de la belle et son seul amour, irréel. Construit en flashbacks, le film pâtit d'une certaine lourdeur et d'un excès de dialogues. L'interprétation est correcte, celles de Merle Oberon et de Joseph Cotten, avec une mention particulière pour leur aînée, Edna May Oliver, haute en couleurs, qui mourut peu après le tournage.

 

Le joyeux charlatan (Meet me at the Fair), Douglas Sirk

Avant ses grands mélodrames, Douglas Sirk a tourné plusieurs longs-métrages, en partie des comédies musicales, que l'on qualifiera de légères. Meet me at the Fair a été réalisé entre Qui donc a vu ma belle ? et Take me to Town qui dans ce même registre procurent un petit plaisir tant leur modestie et leur sincérité semblent évidentes. Avec son titre français très parlant, Le joyeux charlatan, Meet me at the Fair dresse un tableau vivant d'une petite ville américaine du début du XXe siècle. L'humeur est à la gaieté avec son personnage principal, aventurier au grand coeur et petit escroc à l'occasion qui prendra fait et cause pour défendre des orphelins sans défense face à la corruption des politiciens locaux. Sous la fantaisie, il y a donc dans le film une apologie de certaines valeurs américaines avec lesquelles on ne transige pas et que, en tant qu'émigré, Sirk célèbre en même temps qu'il s'en amuse, et nous avec.

 

Doctors' Wives, Frank Borzage, 1931

Plusieurs films de Borzage se déroulent dans le monde de la médecine (La lumière verte, Chirurgiens), soulignant le dévouement, voire l'héroïsme de praticiens qui font passer leur vie privée au second plan. Petit film d'un très grand réalisateur, Doctors' Wives est d'une assez grande sécheresse thématique et visuelle, loin des chefs d’œuvres passés et à venir du maître. Une histoire simple : la femme délaissée d'un médecin n'en peut plus d'être négligée par son mari qui semble avoir pour patientes les plus jolies femmes de la ville. Quel médicament peut soigner la jalousie ? De l'amour en piqures, évidemment, matin, midi et soir.

 



06/04/2021
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