Cinéphile m'était conté ...

Cinéphile m'était conté ...

Dans une époque où tout va vite (Après mai)

Le militantisme, la culture et les sentiments. Trois éléments majeurs du dernier Assayas, au milieu d'adulescents du début des années 70, temps des illusions et de la rébellion contre l'ordre établi. Dans Après mai, on retrouve comme un condensé des préoccupations du cinéaste, infiniment doué pour donner du rythme grâce à un montage serré comme un bon expresso. Dans cette période, de la vie et de l'histoire, où tout va vite, où tout change, Après mai attrape l'air du temps sans effort. Paradoxalement, le film est bien trop long, tellement Assayas a voulu y mettre de choses, quantité de thèmes qu'il ne fait qu'effleurer : la drogue, l'avortement, la Chine ... D'où cette impression brouillonne, de trop plein, de cafouillage même, dès lors que le scénario oublie d'avoir une véritable ligne directrice. Mais cette absence de rigueur, cet aspect débridé, font tout l'intérêt du film qui colle parfaitement à la psychologie de ses personnages, tous en quête de valeurs et d'un style de vie à inventer. Ce n'est certes pas le meilleur Assayas mais une oeuvre personnelle qui lui ressemble par son foisonnement et ses échappées aléatoires, hors du réel. Cette chronique n'a pas la prétention d'être un document, sa subjectivité et ses défauts de fabrication en font le prix.

 



14/11/2012
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