Colocataires et solidaires (Je danserai si je veux)
Trois palestiniennes à Tel Aviv. Représentatives, chacune d'entre elles, d'une "catégorie" de femmes. Ce côté schématique et programmatique existe dans Je danserai si je veux mais il est vite bousculé par une énergie de tous les instants, une volonté de surmonter les tabous et une envie de se libérer de tous les carcans. Le premier film de Maysaloun Hamoud, qui se réclame des mouvements du printemps arabe, ne fait certes pas la part belle aux hommes mais c'est pour mieux rendre hommage au courage de femmes qui résistent à la pression sociale et religieuse. Elles sont colocataires et solidaires, Layla, Salma et Nour, et elles se dressent contre les préjugés, la patriarcat, la misogynie et l'homophobie. Vaste entreprise mais il ne faut pas croire non plus que Je danserai si je veux n'est qu'un film politique et/ou féministe. On y décèle de l'humour, de la légèreté, malgré la gravité des situations, et un dynamisme sous-tendu par une B.O affriolante, signée de la scène underground palestinienne. Parfois, dans cette alliance de femmes contre des forces obscurantistes, le film rappelle, sous certains aspects, Caramel de Nadine Labaki. Il y a ce même esprit frondeur à la conquête d'une émancipation compliquée et qui nécessite une belle dose d'optimisme et de vertus guerrières. Autant de qualités dont ne manque pas ce trio volontariste incarné par des actrices magnifiques et belles, chacune à leur façon.
Classement 2017 : 23/82
La réalisatrice :
Maysaloun Hamoud est née en 1982 à Budapest. Elle a réalisé trois courts-métrages.
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