Cinéphile m'était conté ...

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Chroniques rochelaises (6)

Une petite journée de festivalier alors qu'un vent frais rafraichit l'atmosphère : le dernier volume des Mille et une nuits et un Barbet Schroeder qui intrigue.

 

LES MILLE ET UNE NUITS, VOLUME 3 : L'ENCHANTE (As mil e uma noites, O Encantado)  de MIGUEL GOMES

 

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Le dernier tome des Mille et une nuits de Miguel Gomes (L'enchanté) commence vraiment bien. Schéhérazade est plus présente et découvre le Portugal d'aujourd'hui. Un choc des cultures évoqué avec malice et humour par un Miguel Gomes en grande forme. Est-ce le meilleur volet de la trilogie qui se présente ? Point du tout ! Un long, beaucoup trop long, passage sur les "pinsonneurs", ces passionnés du chant des oiseaux qui organisent des concours, va occuper la quasi totalité de la deuxième moitié du film. Même si l'on est un peu distrait par des extraits fictifs des monologues de Schéhérazade, cette évocation est interminable à moins d'être passionné par les oiseaux chanteurs. Ainsi se clôt cette trilogie, originale, souvent drôle et décalée, procédant par collages qui fonctionnent plus ou moins bien. Il faut bien avouer que c'est parfois ennuyeux, aussi, et assez loin du projet initial. D'un un autre côté, il faut rendre à Gomes ce qui lui appartient. Il lui aurait été facile de capitaliser sur le succès de Tabou et continuer dans cette veine, quitte à devenir le Wong Kar-wai portugais. Les mille et une nuits est un acte courageux, pour sûr, mais on n'est pas obligé d'être, cinématographiquement parlant, totalement conquis par l'entreprise.

Sortie du Volume 3 : le 26 août.

 

 

AMNESIA de BARBET SCHROEDER

 

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Amnesia, c'est le nom de la boîte de nuit à Ibiza où le jeune aspirant DJ du film éponyme de Barbet Schroeder fait ses premières armes, au début des années 90. Mais c'est aussi évidemment à l'un des deux principaux thèmes du film : la culpabilité ou l'oubli des générations allemandes de l'après-guerre. Un sujet abordé par des non dits hormis quelques scènes d'affrontement entre des conceptions opposées. Mais Amnesia que Schroeder définit comme un film de musique de chambre, c'est à dire sans grandiloquence, est aussi le récit d'une amitié amoureuse entre le jeune allemand dont il est question plus haut et une vieille dame qui habite depuis longtemps Ibiza. Là aussi, c'est la pudeur des sentiments qui prédomine. La mise en scène s'efface (trop ?) au profit de ses interprètes et notamment une Marthe Keller que l'on est heureux de retrouver dans un rôle aussi important. Amnesia se voit avec le coeur sans qu'il n'y ait besoin d'y chercher de quelconques prouesses cinématographiques.

Dans les salles dès le 19 août.

 



01/07/2015
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