Ce cher Harold Lloyd (5)
Silence, on tourne (Movie crazy, 1932)
Peu à l'aise avec le parlant, plutôt mécontent de A la hauteur, Lloyd entreprend un film qui laisse moins de place aux dialogues. Le film décrit les mésaventures d'un benêt qui passe par erreur un bout d'essai à Hollywood créant un désordre innommable sur les plateaux. Ce brave gars du Texas profond séduit au passage une jolie starlette (la magnifique Constance Cummings) qui craque devant son innocence. Quelques bons gags dans ce qui restera le film parlant préféré de Lloyd.
Patte de chat (The Cat's Paw, 1934)
L'esprit de Lloyd n'est plus vraiment là, mais le film n'est pas si mal, avec son scénario à la Capra. L'histoire du fils d'un missionnaire, qui a passé toute son existence en Chine, un innocent donc (encore), élu par erreur (décidément) maire de San Francisco, et qui va nettoyer la ville de toute sa racaille. Le film est truffé de citations philosophiques chinoises et s'inspire des nouvelles règles dictées par la Screwball Comedy qui a détrôné le burlesque dont le public ne veut plus. Si le résultat est plus qu'honorable, ce n'est pas la tasse de thé de Harold Lloyd, qui se sent étranger à ce type de comédies.
Lloyd ne reviendra sur les écrans que dans Soupe au lait, un McCarey médiocre (1936) puis dans l'obscur Cuidado Profesor, deux ans plus tard. Près de dix années s'écouleront avant une dernière salve dans Oh quel mercredi (1947), sans doute le plus mauvais film du pourtant excellent Preston Sturges.
Par la suite, il se consacra à sa vie de famille, à des oeuvres de charité et participa à plusieurs reprises à des émissions de télévision. En 1962, le Festival de Cannes lui rendit un vibrant hommage. Marié une seule fois, Lloyd décéda en 1971, la même année que son fils Harold Jr., deux ans après la mort de sa femme, l'actrice Mildred Davis. Sa fille, Gloria, née en 1923, est toujours vivante.
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