Ce cher Harold Lloyd (1)
Parmi les grands burlesques du muet, Lloyd était "l'homme à lunettes innocent", dans la pauvreté ou la richesse, qu'importe, sa palette était infinie. Excellent acrobate, il défia souvent les lois de la pesanteur. Après un accident de tournage, qui lui valut l'amputation de deux doigts, il continua sa carrière en portant un gant spécial qui donnait l'apparence d'une main entière.
Il débute en 1913. Il devient l'égal de Keaton et Chaplin sous la direction de Hal Roach, avec lequel il peaufine son personnage.
Demandez à papa (Ask Father, 1919), ne dure que 13 minutes et montre un Harold Lloyd obligé de faire des pieds et des mains pour accéder au père de sa promise. La vie de Billly (Billy Blazes Esq., 1919) est une parodie de western absolument irrésistible. Rien ne va plus (Bumping with Broadway, 1919) est une oeuvre clé avec des poursuites échevelées et une évocation de la difficulté de survivre quand on a la prétention de vouloir écrire pour le théâtre. Dans Le manoir hanté (Haunted Spooks, 1920), apparait le thème des maisons avec fantômes, qui reviendra souvent par la suite. Pour le coeur de Jenny (An Easterner Westerner, 1920) est de nouveau un western, qui a fière allure. Un voyage au paradis (Never Weaken, 1921) permet à Lloyd de jouer des scènes spectaculaires, au-dessus du vide. Cette variation sur les différentes façons de rater son suicide est le dernier court-métrage de l'acteur. Avec Marin malgré lui (A Sailor-Made Man, 1921), l'ambition est montée d'un cran. Ce moyen-métrage de 47 minutes se passe en partie dans le palais d'un maharadjah aux Indes avec une accumulation de gags incroyable. Les films de 60 minutes et plus ne vont pas tarder.
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 50 autres membres