Cinéphile m'était conté ...

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Cavalcade de vieux films (Septembre/3)

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A Game of Death (Robert Wise, 1945)
Quelle idée de faire un remake des Chasses du comte Zaroff, douze ans plus tard ! Bien entendu, la copie ne pouvait être à la hauteur de l'original, malgré le talent de Wise. Mais le manque de moyens évident ne saurait excuser la production d'avoir totalement édulcoré le thème du film. La chasse à l'homme finale est bien pâle et manque totalement d'envergure. Dans le rôle du méchant, John Loder ne démérite pas, facilement assimilable par ses attitudes et ses vêtements à un nazi. A Game of Death donne envie de revoir le chef d'oeuvre de 1933 qui ne risque pas d'être égalé un jour.

 

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Souvenirs (H.M. Pulham, Esq., King Vidor, 1941)
La quarantaine largement entamée, un homme se souvient ... Et si il avait épousé la femme qu'il aimait et que seules des considérations sociales ont éloigné de lui ? Qu'est-ce que le bonheur ? Qui peut dire que nous faisons les bons choix ? Le film est une réflexion superbe sur le temps qui passe avec les décisions qui orientent une vie d'une manière plutôt qu'une autre. Il y a le quotidien qui oblige à avancer et les souvenirs qui font se retourner avec des regrets et la mélancolie. Hedy Lamarr trouve là son rôle le plus chaleureux de sa carrière. Elle est magnifique et forme un couple
attachant avec un Robert Young une fois de plus remarquable. Une pépite sentimentale dans la riche filmographie de King Vidor.

 

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So red the Rose (King Vidor, 1935)
Une sorte de prélude à Autant en emporte le vent. En moins spectaculaire et en noir et blanc mais la trame s'en rapproche beaucoup. Le film est largement favorable aux sudistes mais Vidor fait montre d'un grand humanisme et réussit en moins d'une heure vingt un film plein, admirablement mis en scène. Même si Margaret Sullavan est le pivot du récit, Randolph Scott impose sa présence et son charisme. C'est une belle oeuvre d'un cinéaste qui mériterait décidement d'être réévalué, pas très loin du maître John Ford.

 

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Une histoire de Chine (Satan never sleeps, Leo McCarey, 1962)
1949. Les troupes commmunistes investissent une mission chrétienne. L'un des prêtres est lui "harcelé" par une jeune chinoise amoureuse. Dernier film de McCarey lequel l'abandonna 5 jours avant la fin et le renia ensuite. Il y a pourtant beaucoup du réalisateur dans cet ultime long-métrage : un côté humaniste qui confine à la naïveté, un anticommunisme primaire et, surtout, un mélange très bizarre de comédie et de drame qui lui donne un véritable cachet en dépit de sa grande candeur. William Holden semble un peu absent ce qui n'est pas le cas de Clifton Webb qui joue aussi son dernier rôle. Souvent présenté comme un sous Capra, McCarey vaut mieux que cela. Même si cette histoire de Chine est loin d'être sa meilleure oeuvre.

 

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Little old New York (Henry King, 1940)
1807, Robert Fulton débarque à New York avec une maquette de son bateau à vapeur sous le bras. Reste à trouver les financements. Ce n'est pas gagné avec des armateurs endettés à cause des guerres napoléoniennes et l'opposition des mariniers qui craignent de se retrouver au chômage. Davantage qu'un biopic de Fulton, le film évoque avec bonheur l'atmosphère portuaire de New York. Romance, action, suspense, humour, reconstitution historique : tout est réuni pour une oeuvre chaleureuse et divertissante. Alice Faye, délicieuse, et Fred MacMurray, débonnaire, sont épaulés par une distribution parfaite. Quand Henry King était bon, il l'était vraiment.



28/09/2014
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