Cinéphile m'était conté ...

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Cavalcade de vieux films (Octobre/1)

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La fille à la casquette (A new kind of Love, Melville Shavelson, 1963)
La carrière de Shavelson est peu prolifique et guère brillante malgré des castings souvent prestigieux. La fille à la casquette se veut une comédie romantique pétillante et légèrement délurée (pour l'époque) : c'est un pétard mouillé dont le scénario est inepte. C'est regardable pour quelques répliques cinglantes, une vision américaine de Paris amusante et, bien entendu, pour le couple, à la scène comme à la ville, formé par Joanne Woodward et Paul Newman, ce dernier étant décidément capable de tout jouer. N'oublions pas Thelma Ritter, exceptionnelle en vieille dame toujours amoureuse.

 

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Rockabye (George Cukor, 1932)
Une actrice est victime de ses mauvaises fréquentations : on lui refuse une adoption et l'homme qu'elle aime devient père avant son divorce. Ce mélodrame Pre-Code, très direct et libre dans son discours, a été repris par Cukor après qu'une première version ait été jugée insatisfaisante. Son scénario est minimal et ses effets peu subtils mais Cukor arrive à en faire un film correct grâce à sa mise en scène élégante et au talent de Constance Bennett, une star qui, dans les années 30, possédait une aura presque égale à celle de Garbo ou Davis.

 

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Harlow, la blonde platine (Harlow, Gordon Douglas, 1965)
Jean Harlow, star des années 30, connut un destin proche de Marilyn. Plus appréciée pour sa plastique que pour ses talents d'actrice, elle mourut à 26 ans des suites d'une néphrite mal soignée. Si certains traits du film sont véridiques (sa nuit de noces violente et catastrophique) beaucoup appartiennent à la fiction pure. Gable, son ami, et Hughes, son découvreur, n'y apparaissent pas et les circonstances de son décès (sa mère, très réligieuse, refusait les médicaments) sont escamotées au profit de la cruelle mentalité d'Hollywood qui l'aurait tuée, ce qui n'est pas complètement faux mais terriblement réducteur. Tel quel, le film n'est pas si mauvais pour autant surtout grâce au jeu de Carroll Baker qui incarne l'actrice de façon convaincante. Mais Jean Harlow méritait un traitement moins lacunaire.

 

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Pas question le samedi (Alex Joffé, 1965)
Si, dans trente jours après sa mort, 5 de ses nombreux enfants illégitimes ne sont pas mariés et réunis à Jérusalem, un grand chef d'orchestre ne pourra accèder au paradis. Sur un canevas improbable, un film totalement loufoque, pas totalement accompli parce que Joffé n'est qu'un réalisateur modeste, mais distrayant tout de même. En particulier pour le tour de force de Robert Hirsch, le Alec Guinness français, qui joue une bonne douzaine de rôles différents. L'évocation d'Israël d'avant la guerre des six jours est égalemment très instructive.

 

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Les jours comptés (I giorni contati, Elio Petri, 1962)
Un quinquagénaire prend conscience de l'unitilité de son existence et de sa précarité. Il décide d'abandonner son travail et de s'adonner à l'oisiveté. Un échec. Deuxième film d'Elio Petri, écrit avec Tonino Guerra (scénariste d'Antonioni), d'un pessimisme noir sur l'aliénation de nos vies et le cheminement inéluctable vers la mort. Le film n'est pas complètement abouti faute d'une écriture plus mordante mais la mise en scène et surtout l'interprétation impressionnante de Salvo Randone en font un objet plus qu'estimable.



18/10/2014
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