Cinéphile m'était conté ...

Cinéphile m'était conté ...

Blog Buster (1)

 


Buster Keaton est donc né un jour. Buster n'est pas son prénom d'origine dont une des traductions est "Casse-cou", il lui viendrait de son intrépidité, dès son plus jeune âge.
Il voit le jour au Texas le 4 octobre 1895. Joseph Frank Keaton Junior pour l'état-civil.
Enfant de la balle, il se produit dès l'âge de 5 ans dans des numéros burlesques.
C'est le célèbre comique Fatty Arbuckle qui lui donne sa chance à l'écran, en 1917. Il tourne une quinzaine de courts-métrages sous sa direction.
Nommé Frigo ou Malec dans ses films, il devient "L'homme qui ne rit jamais."
Premier long-métrage en 1921 : Ce crétin de Malec.
Ses films les plus connus, qu'il dirige le plus souvent : Sherlock Junior, La croisière du Navigator, Ma vache et moi, Le mécano de la "General", Le cameraman.
Tout se complique avec l'arrivée du parlant. Même s'il continue à tourner, il n'est plus metteur en scène. Il est déjà has been en 1930.
Evidemment, il devient dépressif et l'alcool n'arrange rien.
On le revoit épisodiquement dans de petits rôles dirigé par de grands cinéastes : Boulevard du crépuscule (Wilder), Les feux de la rampe (Chaplin).
Le 1er février 1966, Buster Keaton meurt d'un cancer du poumon.

Chaplin versus Keaton ? C'est l'affrontement entre deux génies de l'art comique. Voici ce qu'en dit Wikipédia :

Citation:

Le génie de Keaton, immense, est différent de celui de Chaplin. Keaton, moins humaniste, pratique le gag avec une précision d'orfèvre, presque en mécanicien ; la scène où la façade de la maison lui tombe dessus dans Cadet d'eau douce, ou la précision du tir du boulet de canon dans Le Mécano de la « General », sont des sommets de la mécanique keatonienne. Keaton sait se trouver là où l'on ne l'attend pas, amorcer son gag, emmener le public à deviner ce qui va se passer et finalement surprendre avec un gag complètement différent de celui que l'on a anticipé, comme dans La Maison démontable où Keaton se démène pour enlever sa maison démontable de la voie du chemin de fer, car un train pointe au loin, et y parvient, après maints efforts, mais, à cet instant, sa maison est réduite en miettes par un autre train arrivant en sens opposé. Keaton a également un sens de l'espace exceptionnel, ses grands travellings sont toujours des modèles du genre, comme dans Les Fiancées en folie. La totale maitrise d'un film comme Sherlock Junior, au montage et aux effets visuels complexes, montre avec éclat les qualités de metteur en scène de Keaton. Durant cette époque, les grands cinéastes du monde du comique, du « burlesque », se servaient de personnages au style vestimentaire immédiatement reconnaissable par le spectateur ; Chaplin avec The tramp (le vagabond, rebaptisé « Charlot » en France), Keaton avec son chapeau canotier et son costume relativement souple dans un bonhomme coincé, Harold Lloyd au style proche de Keaton, mais au personnage plus intellectuel. C'est le français Max Linder (au tout
début des années 1910), qui instaura cette variété de personnage, lui fut le « dandy » charmeur et gaffeur. Considéré comme « l'homme qui ne riait jamais », Keaton fut un être, dans la vie, à l'opposé de ses personnages. Cette façade au visage impassible, Keaton s'en servait pour avoir un personnage parachuté dans une situation dans laquelle il n'a pas sa place au départ mais toujours prêt à faire face (dans La croisière du Navigator où, après un chassé croisé avec sa future bien-aimée, Keaton doit apprendre à vivre à deux, à trois, car le paquebot fait partie intégrante de l'action, il est le trait d'union des protagonistes. Cet apprentissage fait du personnage de Keaton l'homme d'une seule femme. Keaton rajoute davantage à cette vision monogamique dans Les fiancées en folie où il est pris entre une avalanche de pierre et une ruée massive de femmes voulant l'épouser. Pour ce film, Keaton a été taxé de misogynie, alors qu'il voulait simplement souligner la cupidité des êtres. Ce qui s'applique ici aux femmes, dans le film, peut s'appliquer également aux hommes. Cette situation est intéressante, car nous voyons Keaton au bas d'une colline, voyant débouler sur lui, d'un versant, des pierres et de l'autre, des femmes, il s'en sortira par une pirouette purement «Keatonienne » et trouvera l'Amour.



Le meilleur connaisseur actuel est sans aucun doute Stéphane Goudet, qui lui a consacré un ouvrage.



25/07/2011
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