Cinéphile m'était conté ...

Cinéphile m'était conté ...

Cavalcade de vieux films (Novembre/1)

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Gonflés à bloc (Monte Carlo or bust !, Ken Annakin, 1969)
La suite du délirant Ces merveilleux fous volants dans leurs drôles de machines, avec toujours Ken Annakin aux commandes. Une co-ptoduction européenne aux grands moyens qui, comme toujours, produit un pudding divertissant mais globalement  indigeste. Les péripéties ne manquent pas dans ce rallye vers Monte Carlo, avec ses archétypes obligatoires : l'anglais flegmatique, l'américain distrait, les italiens enthousiastes, les françaises pétillantes, l'allemand rustaud. Moui. Le casting est international comme de bien entendu, de Tony Curtis à Mireille Darc en passant par Gert Fröbe et Bourvil (sic).  2h10 d'aventures loufoques et improbables dans l'Europe des années 20. Très dispensable.

 

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C'est arrivé à Naples (It started in Naples, Melville Shavelson, 1960)
Il parait que Clark Gable est tombé amoureux de la cuisine italienne pendant le tournage et qu'il a pris quelques kilos supplémentaires. A y regarder de près, cela pourrait bien être vrai. Le film est assez évocateur de la façon dont le cinéma américain voit (voyait) les italiens du sud : pleins de gaieté et d'insouciance, pauvres mais dignes, à l'opposé du côté puritain des habitants des Etats-Unis. Quelques bons vieux poncifs au service d'une histoire assez faible mais suffisamment divertissante pour ne pas s'ennuyer. Gable semble un peu fatigué et empâté (hum) mais de Sica est toujours démonstratif et élégant et Sophia Loren, euh, Lorenissime. Pour étre exact, le film aurait dû s'appeler C'est arrivé à Capri puisque c'est là que tout se passe.

 

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Return of the Texan (Delmer Daves, 1954)
Western moderne par l'un des plus grands maîtres du genre. Après la mort de sa femme, un texan revient à contrecoeur au ranch natal avec ses deux garçons et son père. Sans éléments dramatiques forts ni les ressorts habituels d'un film d'action, Daves fait un éloge appuyé de la vie au rythme des saisons et de la nécessité de faire son deuil en continuant par respect pour ceux qui ne sont plus. Si son intrigue sentimentale est prévisible, l'aspect élégiaque et mélancolique du film et sa non violence en font une perle rare dans la carrière de Delmer Daves avec la beauté de Joanne Dru et l'abattage du vieux Walter Brennan en sus.

 

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Malinconico autunno (Raffaello Matarazzo, 1958)
À Barcelone, Le petit Luca, orphelin de père, fait la connaissance d'un capitaine italien : Andrea. Puis ce dernier rencontre la mère du gamin dont il tombe amoureux. Un mélodrame italien par l'un des "maîtres" du genre, à prendre au tout premier dégré. Du chien errant au gamin en quête de père en passant par la maman courage et le marin désabusé qui a une femme dans chaque port, tout y  est habilement construit pour faire pleurer dans les chaumières. Et le pire, c'est que l'on s'attache à tous ces personnages cabossés par la vie malgré le peu de finesse de l'ensemble. Et il n'y a rien à dire : Amadeo Nazzari est toujours impeccable dans le rôle du salaud malgré lui en quête de rédemption.

 

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La rue chaude (Walk on the wild Side, Edward Dmytryk, 1962)
Un fermier texan tente de retrouver la femme qu'il aime dans les bas fonds de La Nouvelle Orléans. Après un générique extraordinaire où un chat noir mène la danse, le film nous plonge dans l'Amérique des années 30, dans un climat sudiste torride proche de Tennessee Williams. Tout du moins, il essaie mais l'atmosphère n'y est pas, guère crédible pas plus que le jeu de Lawrence Harvey, trop britannique pour interpréter un texan. A cause même de ses défauts et de son intrigue mélodramatique, le film est intéressant tant il tente de décrire une ambiance poisseuse et sordide en traçant une ligne très claire entre le bien et le mal, le vice et la vertu. Capucine et Anne Baxter sont moins bien servis que Jane Fonda et surtout Barbara Stanwyck dans le premier véritable rôle de lesbienne de l'histoire du cinéma hollywoodien.



11/11/2014
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