Cinéphile m'était conté ...

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Cavalcade de vieux films (Août/1)

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La diligence vers l'ouest (Stagecoach, Gordon Douglas, 1966)
Remake de La chevauchée fantastique de John Ford (1939), lui même inspiré de Boule de suif de Maupassant. Un western honnête à la hauteur du talent de bon artisan de Gordon Douglas qui se débrouille plutôt bien dans les scènes d'action et moins dans la satire sociale. L'interprétation est un peu fade cependant (n'est pas John Wayne qui veut) et les personnages stéréotypés. Le film reste un western là où l'oeuvre de Ford dépassait largement les limites du genre.

 

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The Night they raided Minsky's (William Friedkin, 1968)
1925, une jeune Amish quitte sa communauté pour assouvir sa passion de la danse. Elle se retrouve dans un cabaret newyorkais. Bien avant French Connection ou L'exorciste, un Friedkin de jeunesse qui se veut un hommage au "Burlesque", ces spectacles qui mêlaient comique et chansons. L'exercice est relativement plaisant quand il se tient à l'aspect purement musical mais le scénario est fait de bric et de broc, incluant des images d'époque. Elliot Gould dans son premier rôle, Jason Robards et l'inattendue Britt Ekland ne déméritent pas.

 

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Catch 22 (Mike Nichols, 1970)
Le quotidien des soldats sur une base de bombardiers en méditerranée durant la seconde guerre mondiale. Dans le genre : "Rions ensemble de la guerre", Catch 22 a eu le malheur de venir après Mash. Du coup, il est devenu culte pour certains. Le film est une farce, sans doute plus subtile que son prédecesseur mais aussi bien plus décousu, conçu comme un immense flashback ou un rêve alignant des scènes qui ont du mal à se connecter ensemble. Autant dire qu'on est sans cesse sur courant alternatif et menacé d'électrocution à tout moment. Disparate et confus, le film laisse sceptique malgré sa distribution infernale, de Welles à Perkins.

 

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La bataille de la villa Fiorita (The Battle of the villa Fiorita, Delmer Daves 1965)
Une femme part en Italie pour vivre une grande histoire d'amour en laissant derrière elle mari et enfants. Mais ces derniers fuguent et livrent bataille pour faire pérécliter cette union. Loin d'être un film romantique, le tout dernier long-métrage de Delmer Daves est vu au travers de cette guerre jusqu'à une conclusion que l'on jugera autant morale que peu crédible. De très beaux extérieurs par ailleurs et une Maureen O'Hara convaincante. Manque un peu d'émotion dans ce mélodrame que l'on devine ironique mais ce n'est qu'une impression.

 

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The Wiz (Sydney Lumet, 1978)
Version black du Magicien d'Oz, adaptée d'une pièce à succès. Le film ne connut pas la même réussite commerciale et il est aisé de comprendre pourquoi à la vue du résultat assez catastrophique. Quelle idée de confier la mise en scène à Sydney Lumet, à mille lieux de son univers et dont la réalisation, statique, ne convient absolument pas au monde de la comédie musicale. Qui plus est, les chansons sont d'une pauvreté insigne et, cerise sur le gâteau, Diana Ross est ridicule dans le rôle de Dororthy du haut de ses trente ans passés. Michael Jackson montre déjà un tempérament de feu mais il reste un faire valoir. La magie et la fantaisie de l'original de 1939 ont complètement disparu.



02/08/2014
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