Cinéphile m'était conté ...

La vie à l'envers (Alain Jessua, 1963)
Premier film d'Alain Jessua, contemporain de Truffaut et Godard, au cinéma singulier. Un homme décide de vivre enfin pour lui-même en passant "derrière les choses." Adieu femme et travail. Excès de lucidité pour atteindre la sérénité ou folie douce ? En filigrane, une critique acerbe et drôle de la société de consommation. Avec un Charles Denner, très juste, comme toujours.

Bataille dans l'espace (Uchû daisensô, Ishirô Honda, 1959)
Les extraterrestres attaquent la Terre et ils ne font pas de quartiers. Une variation de La guerre des mondes filmée par le maître de la SF japonaise. Les effets spéciaux sont plutôt impressionnants pour l'époque. Mais le scénario est catastrophique et les dialogues affligeants. Les japonais bénéficient de l'aide des américains dans leur lutte contre les envahisseurs. Ca aide.

La reine des rebelles (Belle Starr, Irving Cummings, 1941)
Gene Tierney dans l'un de ses premiers grand rôles. Dans lequel elle n'est absolument pas le personnage, minaudant à l'envi. Randolph Scott et Dana Andrews l'épaulent de leur mieux, mais ... Belle Starr a un air de famille avec Autant en emporte le vent mais dans une version bien plus modeste quoique nullement désagréable à l'oeil grace à son splendide Technicolor.

La hache de Wandsbeck (Das beil von Wandsbeck, Falk Harnack, 1951)
En 1934, à Hambourg, un boucher nécessiteux accepte de servir de bourreau intérimaire pour l'exécution de quatre communistes. Remarque étude de l'imprégnation de l'idéologie nazie dans la population, dans un premier temps, le film verse ensuite dans le mélodrame le plus lourd et le discours de propagande. En RDA pourtant, où il fut produit, et malgré son succès public, il fut interdit après à peine un mois d'exploitation. Il ne réapparut qu'en 1962, amputé de trente minutes.