Cinéphile m'était conté ...

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Cavalcade de vieux films (Mai/1)

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La vengeance (La venganza, Juan Antonio Bardem, 1957)
Bien qu'en partie censuré par la dictature franquiste, qui voulait en atténuer la portée sociale, le film de Bardem est un document précieux sur le dur labeur des saisonniers pendant les moissons dans la province de la Mancha. L'histoire passionnelle qui se greffe dessus a des allures de tragédie antique à mi-chemin entre le néo-réalisme italien et l'imagerie soviétique. Puissant.

 

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The Guinea Pig (Roy Boulting, 1948)
Un garçon issu d'un milieu modeste se retrouve dans une école très snob. Brimades, humiliations et bizutage à tous les étages. Typiquement British dans son humanisme et sa croyance dans l'évolution des mentalités. Son côté prévisible n'entache pas sa conviction portée par une facture classique mais sensible. Richard Attenborough joue un gamin de 14 ans alors qu'il en avait 10 de plus. Il est étonnant dans ce beau film d'une dignité imparable.

 

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Abus de confiance (Henri Decoin, 1937)
Une orpheline à bout de ressources se fait passer pour la fille naturelle d'un écrivain prospère. Le scénario, très invraisemblable, a fait pleurer dans les chaumières, à la fin des années 30. Culpabilité et pardon dans un film un tantinet amoral. Decoin dirige son épouse Danielle Darrieux, toujours parfaite en fausse ingénue. Charles Vanel en retrait, on remarque la composition très touchante de Valentine Tessier.

 

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The Devil Commands (Edward Dmytryk, 1941)
Un savant qui n'a qu'une obsession : pouvoir communiquer avec sa femme décédée. Un petit film d'horreur qui ne manque pas d'intensité porté par un Boris Karloff de plus en plus dément. 66 minutes de démonstration qu'avec de petits moyens et une bonne mise en scène (Dmytryk), on peut créer un climat d'épouvante (relatif) qui ne fonctionne pas si mal encore aujourd'hui.

 

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Deux lettres anonymes (Due lettere anonime, Mario Camerini, 1945)
En 1944, un soldat revient du front russe. Une lettre anonyme lui apprend que sa fiancée l'a quitté pour son meilleur ami. Au-delà de son aspect sentimental, très mineur en définitive, le film a le courage de montrer la collaboration de certains italiens avec les allemands autant que la résistance, peu de temps avant l'arrivée des troupes alliées. Très bon film, proche du néo-réalisme, avec une pointe de mélodrame. Et une interprétation de grande qualité notamment de Clara Calamai.



10/05/2014
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