Cinéphile m'était conté ...

Cinéphile m'était conté ...

Glanage de vieux films (Mars/2)


Le cottage enchanté (The enchanted Cottage, John Cromwell, 1945)
John Cromwell est sans nul doute le réalisateur américain le plus sentimental des années 30/40. S'il a touché à tous les genres, le drame est son domaine de prédilection. Ou alors le conte de fées, comme ce Cottage enchanté qui fait d'ailleurs beaucoup penser au cinéma britannique de l'époque (Asquith, Lean, Powell) par son atmosphère poético-romantico-rustico-fantastique. Une fille très laide et un homme défiguré se marient pour ne pas rester seuls. Le sortilège du lieu, oui, le cottage, fera qu'ils se verront magnifiques dans les yeux de l'autre. Cet hymne à la beauté intérieure, d'une touchante candeur, est assez laborieux dans son traitement et la magie du merveilleux n'opère pas vraiment. De beaux seconds rôles, cependant : le compositeur aveugle, la veuve en deuil de la guerre précédente, distraient d'un scénario languissant.

 


Amoureuse (Till the end of time, Edward Dmytryk, 1946)
Ne pas se fier au titre français, kiétrèkon. Le film date de la même année que Les plus belles années de notre vie (Wyler) et l'histoire est semblable, soit la difficile réinsertion des gars qui sont revenus de la guerre avec des traumatismes moraux ou physiques. Dmytryk tire la quintessence d'un script trop prévisible, malgré le jeu monocorde du Brad Pitt de l'époque, un certain Guy Madison. En veuve de guerre, Dorothy McGuire fait l'affaire, mais on n'a d'yeux que pour Robert Mitchum dans l'un de ses premiers rôles importants. Mention honorable.

 


Stingaree (William Wellman, 1934)
Australie, 1867, trois heures moins le quart de l'après-midi (à peu près) : un bandit mélomane enlève une jeune fille, la séduit et la pousse à exploiter son talent de chanteuse. Succès mondial de la susdite qui n'a pas pour autant oublié son hors-la-loi chéri. Wellman a tourné une vingtaine de films dans la période 1931/1934. Forcément, il y a du déchet. Ce western chantant est d'une inocuité totale et d'un ridicule achevé. Irene Dunne, royale malgré tout, sauve ce qui peut l'être. Presque rien.

 


Count the Hours (Don Siegel, 1953)
Un coupable qui ne l'est pas ; un avocat réticent mais tenace ; un tueur psychopathe flanqué d'une blonde incendiaire. Et B....., où est donc l'arme du crime ? Une série B au scénario plat comme une limande maintenu en vie par un Don Siegel méritant. Qui n'avait pas encore rencontré Clint Eastwood.

 


Vigil in the night (George Stevens, 1940)
Les infirmières sont des anges qui veillent la nuit sur le sommeil des malades. Enième démonstration dans ce film déchirant interprété par une Carole Lombard magnifique, deux ans avant sa disparition dans un accident d'avion. Tiré d'un roman de Cronin, c'est un mélodrame qui ne se cache pas. Difficile à voir tellement on verse de chaudes larmes.



17/03/2012
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