Cinéphile m'était conté ...

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Cavalcade de vieux films (Juillet/2)

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Le cinquième sceau (Az ötödok pecsét, Zoltan Fabri, 1976)
Budapest, 1944. Quatre hommes dans un café boivent, fument et philosophent. Film obscur de Zoltan Fabri, plus théorique que réaliste, malgré le contexte fasciste, plus théâtral que cinématogaphique avec ses dialogues interminables. Une lourde parabole politique qui suscite un ennui profond. Le Fabri des années 50 (Un petit carroussel de fête, Professeur Hannibal...) était autrement plus passionnant.

 

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L'enfer du jeu (Fever Pitch, Richard Brooks, 1985)
La fièvre compulsive du jeu sert de thème au dernier film de Richard Brooks. Un film plutôt banal pour le réalisateur de De sang froid. On ne lui déniera pas un rythme soutenu et une mise en scène précise au service d'un scénario sans surprises majeures. L'interprétation est par ailleurs fort médiocre, Ryan O'Neal possédant le charisme d'un bigorneau.

 

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My son John (Leo McCarey, 1952)
Le plus virulent film de propagande anti-rouge réalisé en pleine paranoïa mccarthyste. McCarey oppose violemment à l'idéologie communiste les valeurs chrétiennes et celles de la famille américaine. D'autant qu'à côté du mauvais fils, traître à la patrie, ses frères sont partis combattre en Corée. Le film, bien qu'excessivement bavard, est fascinant dans ses excès ne devenant grotesque que dans son dénouement. L'interprétation de la mère, Helen Hayes, est stupéfiante. De
même que celle de Robert Walker, mort tragiquement pendant le tournage, qui a été remplacé par un autre acteur dans une scène ou deux, quand ce ne sont pas certaines de celles de L'inconnu du Nord Express qui sont utilisées.

 

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La tempête (La tempesta, Alberto Lattuada, 1958)
Du temps de Catherine II, un jeune lieutenant est exilé au fin fond de la Russie et doit combattre une révolte cosaque. Après Gogol (Le manteau), Lattuada adapte Pouchkine (La fille du capitaine) avec une certaine maestria, nonbstant les contraintes d'une co-production italo/franco/yougoslave. Le casting est surprenant : Silvana Mangano fille de Agnes Moorehead !!! Le héros est interprété avec fadeur par un certain Geoffey Home et se fait aisément voler la vedette par le chef des rebelles (Van Heflin). Les scènes de bataille sont soignées et le contexte de l'époque plutôt respecté. Convaincant et divertissant.

 

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Tendre est la nuit (Tender is the Night, Henry King, 1962)
Un psychiatre s'éprend de sa patiente et l'épouse. La névrose se transfère de l'un à l'autre et condamne leur union. Fidèle à Scott Fitzgerald, lui-même très inspiré de sa femme Zelda, pour le personnage principal jusqu'à un certain point (les personnages secondaires sont négligés), le film est assez mélodramatique mais ne fait pas offense à l'univers de l'auteur, assez explicite pour l'époque (inceste, aloccolisme, folie). C'est le dernier grand rôle de Jennifer Jones, remarquable, et l'ultime film de Henry King.



16/07/2014
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