Brassée de vieux films (Mai/1)
Voleur et voleuse (Ladro lui, ladra lei), Luigi Zampa, 1958
Cencio est un petit escroc, qui n'hésite pas à se travestir en carabinier ou prêtre, et qui est constamment arrêté et incarcéré pour de courtes peines. Cinéaste de la corruption des moeurs dans la société italienne d'après-guerre, Luigi Zampa reste un cinéaste sous-estimé (Les années difficiles, Il vigile, Une fille en Australie). Voleur et voleuse ne fait pas partie de ses réussites, trop lâche dans son récit, assez faible dans sa mise en scène et essentiellement axé sur la performance de Alberto Sordi, même avec la belle présence de Sylva Koscina. Peut-être y manque t-il l'aspect plus sombre de ses films sociaux les plus marquants ?
Un couple pas ordinaire (Ruba al prossimo tuo), Francesco Maselli, 1968
Impossible de reconnaître le talent de Francesco Maselli (Les égarés, Les deux rivales) dans cette comédie d'aventures, film de casse à l'occasion et bluette insipide de surcroît. Que le scénario soit abracadabrant est un fait mais c'est avant tout le manque d'alchimie entre un Rock Hudson (le policier) peu concerné et une Claudia Cardinale (la voleuse) guère inspirée qui fait le plus de peine. Le doublage italien de tous les protagonistes américains ou autrichiens n'aide pas à s'intéresser à cette piètre entreprise qui n'a même pas la politesse de jouer la carte de l'humour. Quant à la partition d'Ennio Morricone, elle n'est certainement pas à la hauteur des meilleures oeuvres du maestro.
La semence de l'homme (Il seme dell'uomo), Marco Ferreri, 1969
Alors que l'humanité a été quasiment éradiquée de la surface de la terre par une redoutable épidémie, un couple de survivants se pose la question de faire des enfants. Cette version d'Adam et Eve post-apocalyptique n'est pas aussi WTF que certaines autres œuvres de Marco Ferreri. Ni si provocatrice que cela malgré une scène supposée de cannibalisme. La critique d'une société consumériste vouée à sa perte est en avance sur son temps et ses thèmes ont de quoi interpeller aujourd'hui où l'on s'interroge sur le devenir de la planète et la part de nuisance humaine. L'acteur principal, l'inconnu Marco Margine, n'est pas mauvais du tout, plus actif en tous cas qu'une Anne Wiazemsky plutôt décevante. Au contraire d'Annie Girardot, parfaite dans un petit rôle, en quelque sorte celui du serpent dans le jardin d’Éden.
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