Brassée de vieux films (Juin/1)
La loi du printemps, Jacques Daniel-Norman, 1942
Une veuve, avec enfants, a épousé un veuf, avec enfants également. L'arrivée d'un fils de la première, aux Colonies depuis 7 ans, va semer la pagaille. Rien ne vaut la famille, même recomposée, telle est la morale attendue de ce film de 1942. Surtout si celle-ci ne connait aucun problème d'argent et vit dans une belle propriété. Cela n'empêche pas de prendre un peu de plaisir à cette comédie parfois grinçante mais fondamentalement bienveillante. Issue d'une pièce d'une théâtre et bien écrite, elle se distingue par une interprétation homogène et un rythme soutenu.
La symphonie fantstique, Christian-Jaque, 1942
Aimez-vous Berlioz ? Sa vie tourmentée valait bien un film, même si Christian-Jaque n'était peut-être pas le cinéaste idoine pour la réaliser. Contrairement à de nombreux longs-métrages tournés pendant l'Occupation, sous la férule de la firme Continental, La symphonie fantastique n'est pas précisément une œuvre légère, divertissante et censée faire oublier les tracas du quotidien aux Français. La fièvre patriotique qui en sourd aurait d'ailleurs sérieusement agacé un certain Goebbels mais cet aspect-là est évidemment celui qu'on retient le plus dans cette biographie très romancée et qui s'autorise quelques ellipses gigantesques. Ce n'est pas si mauvais, pourtant, avec des dialogues vifs dans sa première partie et une interprétation solide des seconds rôles, Bernard Blier, Renée Saint-Cyr et Jules Berry, en tête. Jean-Louis Barrault, pour sa part, ne fait vraiment pas dans la nuance, comme d'habitude, et a parfois tendance à hystériser le côté mélodramatique du film. En définitive, le film donne envie d'en savoir plus sur l'existence et la musique de Berlioz, ce qui est son principal mérite.
La bonne étoile, Jean Boyer 1943
Une jeune femme s'est éprise d'un type de la ville, ignorant l'amour d'un pêcheur de son village. Un scénario archi-classique du drame méditerranéen, façon Pagnol, qui bénéficie des décors naturels de la Provence. Rien de neuf sous le soleil de 1943 mais le brave garçon est joué par un Fernandel sobre et émouvant, bien entouré par Janine Darcey, Andrex, Carette et Edouard Delmont. Pourquoi bouder (son menu) plaisir ?
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