Cinéphile m'était conté ...

Cinéphile m'était conté ...

Biarritz côté latino (6)

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Comme il n'y a pas de hasard, la pluie et le vent ont attendu la fin du festival pour se déchaîner. Il y a avait un monde fou au village pour les mojitos, la sangria, les caipirinhas et ... la danse. Le palmarès a précédé le film de clôture. Mes chouchous ont raflé la mise : Abrazo (la palme d'or locale) pour Retour à Ithaque, Prix du public et d'interprétation féminine pour Relatos salvajes, double Prix d'interprétation masculine pour Mr. Kepler.

Avant ça, il y eut :

 

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Refugiado de Diego Lerman
Laura, enceinte, vient une nouvelle fois de subir la violence physique et morale de son compagnon. Avec son fils Matías, elle cherche dès lors sans relâche un refuge dans la ville. Le film penche vers le thriller et le road-movie sans appartenir aux genres. En tension permanente avec cette femme menacée par la violence conjugale et contrainte de fuir, le film respire grâce à l'enfant, qui ne comprend qu'à moitié le comportement de sa mère et essaie de préserver une certaine insouciance malgré le déracinement et le danger qu'il n'appréhende que confusément. Leur relation et leur façon de s'épauler mutuellement pour ne pas sombrer donnent au film une lumière d'espérance.

 

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Atlantida d'Inés Maria Barrionuevo
Un premier film argentin sur le thème archi rebattu de : cet été là fut mon premier pas en dehors de l'adolescence. Le film suit en parallèle la journée de deux soeurs laissées seules par leurs parents dans une petite ville dont le seul point d'intérêt est la piscine. Le double récit d'initiation est ténu, plombé par une mise en scène paresseuse et une construction classique avec le passage systématique d'un personnage à un autre. On s'ennuie vite hélas dans cette Atlantida qui sonne un peu le creux.

 

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Ciencias Naturales de Matias Lucchesi
Le premier long-métrage de Matias Lucchesi doit beaucoup au jeu subtil de sa protagoniste de 12 ans, Paula Hertzog. Interne dans une école au centre de l'Argentine, un endroit perdu à flanc de montagne où l'on accède souvent à cheval, la jeune fille a décidé de retrouver son père inconnu à tout prix et son institutrice va aider cette obstinée. Modeste dans son propos, Ciencias naturales (rebaptisé Canada Morrison pour son exploitation française) vaut par la relation qui s'établit entre ses deux personnages principaux, une tendresse rugueuse sculptée dans les paysages immenses qui les entourent. Un film bien dans la tradition argentine, de peu de mots et de sentiments profonds.



 



04/10/2014
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