Cinéphile m'était conté ...

Cinéphile m'était conté ...

Biarritz côté latino (2)

Download.jpeg

 

Temps gris aujourd'hui, soit ! Mais si doux. Et cerise sur le mojito, Agnès Jaoui et ses musiciens latinos ont conclu ce mardi de belle façon : chansons tristes et rythmes cuivrés. Magique !

Et avant cela, il y a eu :

 

Club_S_ndwich-694399107-large.jpg

Club Sandwich de Fernando Eimbcke
Fernando Eimbcke (Temporada de patos) poursuit dans sa veine minimaliste dans Club Sandwich, récit tout en finesse de vacances hors saison d'une mère et de son fils adolescent. Dialogues limités, silences éloquents, ennui à peine déguisé. Club Sandwich raconte ce qui est sans doute la fin d'une relation fusionnelle à partir du moment où le garçon prend conscience de sa sexualité et de son besoin de s'affranchir de la pesante affection maternelle. Une comédie un peu amère, joliment mis en scène, dans une économie de moyens et d'effets qui fait mouche.

 

La_voz_en_off-921718999-large.jpg

La voz en off de Cristian Jimenez
Ilusiones opticas, Bonsaï et maintenant La voz en off. Le troisième film de Cristian Jimenez diffère des deux précédents, moins décalé et moins drôle. Un peu cahoteux à vrai dire, à l'image de la famille chilienne dysfonctionnelle qu'il nous présente. Trois générations et pas mal de problèmes jusqu'à la décision du pater familias de prendre du recul et de se séparer de sa compagne de 40 ans. Avec aussi la découverte par ses deux filles de son passé caché de Don Juan harceleur. Les deux soeurs, superbement interprétées, sont le noyau dur du film. Pas si dur d'ailleurs, pour tous les doutes et toutes les hésitations qui marquent leurs vies. Mais leur relation, complexe, rend La voz en off très attachant même si sa structure toute en lignes brisées ne manque pas de déconcerter.

 

Praia do Futuro.png

Praia do futuro de Karim Aïnouz.
Un film en trois temps. Le premier au Brésil, sur une plage : une noyade et une rencontre. Un allemand et un brésilien : coup de foudre. Les deux autres parties se déroulent dans le froid de Berlin. Praia du futuro a un côté insaisissable et énigmatique. Peu ou pas de psychologie, juste une attirance entre hommes et la décision de rester ou de partir. La narration, calme en apparence, cache de forts courants sous-marins. Le film ne manque pas d'allure mais garde jusqu'au bout une rugosité et un caractère presque abstrait, en tous cas ingrat, qui le privent de tout accès à l'émotion.

 



30/09/2014
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 50 autres membres