Autofiction familiale (Un château en Italie)
Ce que l'on ne peut reprocher à Valeria Bruni Tedechi c'est de ne pas savoir de quoi elle parle puisque ses films ont pour principal sujet elle-même et son histoire familiale. De l'autofiction qui, dans Un château en Italie, prend parfois une tournure énervante. Quoiqu'elle soit la première à se moquer de ses tourments de "pauvre petite fille riche." C'est aussi le caractère volontiers décousu du film qui agace un tantinet. Une histoire d'amour, un désir d'enfant, un frère très malade, une succession familiale à organiser. Entre autres. Bruni Tedeschi aime Tchekhov et elle réussit parfois à donner un tour mélancolique autant que tragicomique au cheminement de son héroïne qu'elle incarne avec le naturel qu'on lui connait. Louis Garrel n'est pas mal en jeune ténébreux mais on retiendra surtout sa parentèle italienne et aussi l'interprétation de Xavier Beauvois dans un second rôle qui sert de révélateur anxieux. La preuve que la réalisatrice sait aussi faire preuve de recul et d'auto-dérision. Mais ce n'est qu'un des ingrédients de ce film dont l'étanchéité du scénario n'est pas la qualité première.
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