24 heures de la vie d'une femme (Le temps de l'aventure)
Vingt-quatre heures de la vie d'une femme ? Brève rencontre ? Coup de foudre ? Les titres étaient déjà pris, le dernier film de Jérôme Bonnell s'appelle donc Le temps de l'aventure. Explique t-on une attirance mutuelle et immédiate entre deux êtres ? Non, mais cela a donné depuis toujours matière à quantité de fictions littéraires ou cinématographiques, au point que l'on se demande bien ce qu'il est possible de dire d'original sur le sujet. Devant la caméra pudique et délicate de Bonnell (Le chignon d'Olga, J'attends quelqu'un), le thème de la rencontre amoureuse semble pourtant presque neuf, le cinéaste ayant choisi de suivre pas à pas son héroïne l'espace d'une journée, de celles qui comptent dans une vie parce qu'il y a un choix à faire entre deux chemins divergents. Alors, le réalisateur remplit l'espace de son personnage principal : lieux clos (l'hôtel, le théâtre), transports publics (métro, gare) sans parler du transport amoureux. Emmanuelle Devos est pratiquement de tous les plans, inutile de dire qu'elle est bouleversante. Gabriel Byrne a peu à faire mais il le fait bien. Intelligemment, le scénario se libère parfois de cette idylle naissante et délivre quelques moments de pure comédie (un affrontement de soeurs, l'enterrement) qui ne paraissent jamais hors cadre. On a l'impression de suivre en temps réel les faits et gestes, tout en devinant ses pensées, d'une femme forte, fragile, résolue, hésitante. Réelle et humaine, sans l'ombre d'un doute. C'est beau et c'est touchant.
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