Version Latino (1)
C"est parti pour le Festival Cinélatino en ligne. Avec pour commencer des films argentin et mexicain.
La pause déjeuner (Planta permanente), Ezequiel Radusky, Atgentine.
Lila et Marcela, deux amies, sont agentes d'entretien dans une administration d’État où elles gèrent également une cafétéria. L'arrivée d'une nouvelle directrice change la donne. Rien d'excitant au demeurant dans ce film qui se passe pour la plus grande partie au travail mais son apparente douceur ne cache pas les tensions et la violence souterraine à l’œuvre. Au-delà de la peinture sociale et des évolutions du management, qui ne sont pas limitées au contexte argentin, Planta permanente est aussi le récit d'une belle amitié mise à mal. A saluer l'interprétation remarquable de Liliana Juarez, dont le physique apparemment mou et la démarche lymphatique dissimulent un courage et une énergie absolus. A l'image de l'ensemble du film, sa performance est empreinte d'une grande finesse.
Note : 7/10
Sanctuaire (Santuario), Joshua Gil, Mexique
Dans un petit village mexicain pris en étau dans la guerre que se livrent l'armée et les cartels, un petit garçon s'échappe dans la forêt pour implorer les dieux de la nature de lui rendre sa mère... Si le film de Joshua Gil a pour première ambition d'alerter sur la condition tragique de paysans mexicains qui n'ont d'autre choix que de cultiver le cannabis en faisant les frais de la lutte entre trafiquants de drogue et État, il s'éloigne assez souvent du réalisme documentaire. Une vision mystique et cosmogonique qui apparente Santuario au fantastique, avec effets spéciaux à la clé, qu'il soient sonores ou visuels. Le film est une expérience sensorielle, rappelant les essais de Malick ou de Weerasethkul, qui emporte ou laisse de côté, c'est selon. Dans la version proposée par Cinélatino manquaient les sous-titres, oubli fâcheux qui empêche de comprendre davantage de quoi il est question.
Note : 5/10
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