Cinéphile m'était conté ...

Cinéphile m'était conté ...

Une symphonie en apesanteur (Gravity)

Dans l'espace, personne ne vous entend crier. Ni d'ailleurs vous esbaudir de la beauté du paysage. Dans l'espace, vous êtes seuls, vaguement reliés à la terre par des moyens technologiques qui ont leurs limites. Gravity est bien plus qu'un film de SF, son terrain de jeu c'est le monde qui se trouve entre la vie et la mort. Survivre revient à renaître pour le personnage de Sandra Bullock (voir la scène sublime et silencieuse où elle est en position foetale). Et accepter enfin un deuil qui a détruit son existence. Ce n'est pas qu'un artifice destiné à créer un peu d'émotion, c'est le vrai thème du film. Dans Gravity, le scénario et l'interprétation n'ont quasiment aucune importance. Ce n'est qu'une histoire de survie en milieu hostile. Et c'est transcendé par la mise en scène renversante d'un Alfonso Cuaron en état de grâce cosmique. Une symphonie en apesanteur, un ballet à la chorégraphie somptueuse et légère. Et d'une beauté sidérante. Une oeuvre qui mise côte à côte avec La vie d'Adèle montre que le cinéma est un art multiforme dont la richesse peut se décliner à l'infini pourvu qu'il y ait une ambition et une envie de transmettre. Les notions de grand spectacle et de films d'auteur s'estompent alors. Les 90 minutes de Gravity sont un pur plaisir des yeux et une expérience unique. Ce n'est plus de la gravitation, c'est de la lévitation.

 

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27/10/2013
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