Un vrai faux navet (Le dernier rempart)
Le très barré cinéaste coréen Kim Jee-woon s'attaquant à un blockbuster Outre-Atlantique avec le retour de Schwarzenegger en prime, cela sentait fort bon le navet millésimé. D'où une petite déception pour les amateurs de nullités régressives, Le dernier rempart n'étant pas aussi lamentable que prévu. On prend même un relatif plaisir coupable à cette série B qui a oublié de se prendre au sérieux. Avec un grain de folie en plus, chose que l'on était en droit d'attendre de la part du réalisateur de Deux soeurs et un minimum de mise en scène, on aurait pu avoir un petit chef d'oeuvre du genre, mais l'ancien gouverneur de la Californie veillait au grain. Un peu d'auto-dérision ok mais point trop n'en faut a dû estimer Schwarzy et, du coup, Kim n'a pu qu'obtempérer ne s'autorisant que quelques scènes complètement dingues. Les dialogues sont navrants et l'humour plus gras que subtil, c'est un fait, mais le camarade Arnold qui se réinvente en Clint Eastwood, ça a aussi une vraie (sale) gueule. Le film a autant de cervelle qu'une méduse et le même caractère urticant. C''est rigolo de voir un vrai faux navet, en définitive.
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