Gros et sensible (Terri)
Azazel Jacobs, le réalisateur de Terri, n'est pas un idiot. Des centaines de films se sont déjà penchées sur le mal-être de l'adolescence, il serait fort présomptueux de vouloir renouveler le genre. A défaut, le cinéaste réussit en grande partie une variation subtile sur les états d'âme de l'âge ingrat, en traçant le portrait d'un garçon trop gros, trop solitaire, trop misanthrope, trop sensible, trop lymphatique, bref, globalement, trop ! Le propos est modeste, ténu, avec l'intention de tenir l'émotion en laisse et la colère à distance. Pas mal fait. Terri est un film vaporeux et délicat, drôle, parfois, bizarre, souvent, et finalement tendre et déliquescent. Son architecture est fragile, dans une mouvance "Sundance" revendiquée, mais le film est plutôt exempt des tics de réalisation que l'on note fréquemment dans le cinéma américain indépendant.
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