Cinéphile m'était conté ...

Cinéphile m'était conté ...

Les buzzés, comptez-vous (Superstar)

Dans A l'origine, Xavier Giannoli décortiquait les faits et gestes d'un imposteur. Dans Superstar, adapté d'un roman de Serge Joncour (L'idole), il raconte comment un homme devient la victime d'une imposture née sur internet et relayée par les médias. Drôle d'époque ou le buzz enfle à partir de rien et rend célèbre un inconnu sous le prétexte délirant qu'il n'a aucune envie de l'être. Fascinant jeu de miroirs où la banalité devient extraordinaire, où la réalité la plus médiocre devient source de ravissement collectif. Giannoli nous embarque mais n'a jamais la hauteur et la précision dont il faisait montre dans son précédent film. Quoi de neuf, en fin de compte ? La téléréalité impose chaque jour sa vacuité sans vergogne. Le scénario de Superstar attaque tous azimuts mais la charge est trop facile, ne remet rien en cause, fondamentalement. Le thème se noie dans les affres d'un malheureux héros passif (Kad Merad, hébété) qui révèlera les faux-semblants d'une arriviste plus fragile qu'elle ne le croyait (Cécile de France, parfaite). Ce monde est cruel et broie les individus avant de les vomir aussitôt consommés. Bon sujet qui est traité en partie sans éviter le manichéisme et les lieux communs.

 




01/09/2012
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