Cinéphile m'était conté ...

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Une princesse en crise (Grace de Monaco)

Louis XIV n'y est pas parvenu, Napoléon non plus. Et de Gaulle ? Eh bien, il a essayé lui aussi, en 1961, sans réussite. De faire quoi donc ? Annexer Monaco, ni plus ni moins. Un Rocher décidément difficile à ingérer. Pas de méprise, Grace de Monaco n'est un film de géopolitique, ceci étant, le contexte est là et les agissements des proches de la princesse, sont-ils ou non fidèles à l'Histoire ?, précisément évoqués. Olivier Dahan, loin de La môme, se sert de ce prétexte pour faire le portrait d'une princesse en crise, au moment où elle n'est pas loin de céder aux avances (cinématographiques) de son cher Hitchcock et de quitter un Rainier aussi chaleureux qu'un bloc de béton. Le conte de fées a du plomb dans l'aile mais, sorte de Diana avant la lettre, Grace va montrer sa vraie nature, faite de bonté et de compassion et se sacrifier sur l'autel de la respectabilité. C'est beau (oups) et un peu grotesque parce que Dahan n'a pas su choisir entre le glamour et l'humain malgré une Nicole Kidman convaincante qui nous ferait facilement prendre des lustres pour des lanternes. Mais le film est bien pataud tout de même avec un Tim Roth pas concerné et les incarnations désastreuses de la Callas, Onassis et de Gaulle. Un décor d'opérette pour un film qui se prend trop au sérieux et aurait pu, autrement, être une satire véritablement princière.

 

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24/05/2014
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