Cinéphile m'était conté ...

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Une pressante envie de tisser (Vermines)

 

Sébastien Vaniček, le réalisateur de Vermines, parle de sous-texte social pour son long-métrage, dans le sens où les habitants de banlieue sont au moins aussi bien considérés dans l'opinion publique que des araignées. Le message passe effectivement dans la toute fin du film mais il n'est pas certain qu'il soit l'essentiel de ce que l'on se souviendra. Efficace et au suspense allant crescendo, Vermines montre avant tout un metteur en scène très à l'aise pour installer une atmosphère prégnante et angoissante, pas seulement dans les scènes où grouillent de charmantes bestioles mais aussi dans toutes celles, volontairement peu éclairées, qui ont vraiment de la gueule et du caractère. Classé au rayon de l'horreur, le film est loin de terrifier, pourtant, peut-être parce que la notion de divertissement est presque toujours peu ou prou présente, dans un jeu de survie où il s'agit de deviner qui va survivre à cette invasion d'arachnides dont le but n'est pas seulement de se faire une toile ou de répondre à une pressante envie de tisser. Précisément, ce sont les personnages du film qui semblent plus effrayés que pourraient l'être les spectateurs, dans le confort d'une salle de cinéma, et ils ne privent pas de céder à une hystérie assez fatigante à la longue. Cette arachnofolie fonctionne déjà bien comme exercice de style et spectacle distrayant, à défaut d'être réellement effrayante, mais c'est la promesse déjà tenue du savoir-faire du cinéaste qu'il convient de garder en priorité.

 

 

Le réalisateur :

 

Sébastien Vaniček a réalisé 3 courts-métrages.

 



31/12/2023
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