Cinéphile m'était conté ...

Cinéphile m'était conté ...

Une famille neurasthénique (La mosquitera)

C'est une maison remplie d'animaux, au point qu'il est impossible d'en connaître le nombre exact. Y vit une famille où l'on joue la comédie du bonheur, sans beaucoup de conviction. Dans La mosquitera, qui n'est pas sans rappeler le film grec Canine, en nettement moins bien, tout se délite peu à peu. Le père fugue avec la bonne sud-américaine, la mère couche avec le copain de son fils qui, lui, se pique à l'occasion. Leurs proches ne vont pas mieux : leur meilleure amie prend plaisir à torturer sa petite fille, les grands-parents sont suicidaires. Le film est une suite de saynètes neurasthéniques, dont l'humour noir est volatil, et qui est sans doute le symbole d'une société en déliquescence. A vrai dire, on s'en fiche. Mis en scène avec une sobriété paresseuse par le cinéaste catalan Agusti Vila, La mosquitera ne va nulle part, sinon dans le mur de l'indifférence. Les chiens et chats, omniprésents, semblent plus vivants que les humains apathiques qu'ils côtoient. C'est tout dire.

 




22/10/2011
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