Cinéphile m'était conté ...

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Une bulle de bonheur et de fantaisie (Camille redouble)

Des dangers d'une B.A très efficace qui raconte tout et épouse à merveille la tonalité de l'oeuvre, résumée en à peine plus d'une minute. Camille redouble est conforme à ce que l'on attendait, espérait, d'où le mince degré de frustration qui étreint, comme si le film était de l'ordre du déjà vu. Passons outre ce sentiment pour reconnaître les qualités de cette comédie douce amère et nostalgique sur la fuite du temps et l'inéluctabilité des destins. La mise en scène, fluide, et l'énergie euphorisante de l'actrice-réalisatrice Noémie Lvovsky tuent dans l'oeuf toute sensiblerie ou sentimentalité pour ne retenir qu'un romantisme vrai doublé d'une mélancolie prégnante. Lvovsky n'est jamais ridicule, avec son visage et son corps de quadragénaire, habillée comme une adolescente des années 80. Elle est vive et touchante dans ses efforts désespérés pour changer un avenir qu'elle connait déjà. Une idée magnifique, celle de l'enregistrement des voix, heureusement absente de la B.A, sublime cette quête qui n'est pas inutile. Entre la Peggy Sue de Coppola et le Quartier lointain de Taniguchi, Camille redouble est une petite bulle de bonheur et de fantaisie, grave comme toutes les choses légères. Et vice et versa.

 




15/09/2012
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