Cinéphile m'était conté ...

Difficile de retrouver la grâce des Citronniers dans le dernier film d'Eran Riklis, Playoff. Trop de sujets y sont traités, avec parfois de gros sabots. Entre le basket, qui n'est qu'un prétexte, et qui plus est, horriblement filmé, la recherche du passé par l'entraîneur israélien de l'équipe allemande, à Francfort où il est né dans les années 30, les tabous d'une génération allemande vis-à-vis de la période nazie, l'amitié entre un juive et une musulmane, le cinéaste perd le fil et le spectateur une grande partie de son intérêt. Encore heureux que Danny Huston réussisse à imposer son talent viril au service d'un personnage complexe, rugueux et attachant. Plein de bonnes intentions et conforme à l'humanisme que montre toujours Riklis, Playoff reste hélas englué dans sa nasse narrative, le cinéaste refusant de choisir une vraie direction à son récit.