Cinéphile m'était conté ...

Cinéphile m'était conté ...

Du jeu, pas d'enjeu (Dias de gracia)

Quand on a peu à dire, autant le faire avec un lourd arsenal d'artifices, par exemple en imaginant et en mélangeant trois histoires, lors de trois coupes du monde de football successives, en s'appuyant sur un montage brutal, des images clipesques, sans autre repères pour le spectateur que l'évolution des scores des matches diffusés à la radio. On veut bien se perdre dans le labyrinthe narratif de Dias de gracia, c'est une spécialité mexicaine, encore faudrait-il qu'il y ait un enjeu, pas seulement du jeu, une véritable intention, outre le message, merci on a bien compris, que le Mexique est un pays corrompu jusqu'à la moelle, police incluse, que les enlèvements font partie du quotidien, que la violence y est continuellement éruptive. Miss Bala, entre autres, a déjà montré la voie, avec une efficacité moins spectaculaire, mais autrement plus efficace. Aussi agréable à supporter que le bruit d'un marteau-pilon, ce Dias de gracia ! Everardo Gout, son réalisateur, s'est-il rendu compte qu'il avait marqué un but contre son camp ?

 




17/06/2012
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