Une broderie sans caractère (Le beau monde)
La sensibilité et la délicatesse du cinéma de Julie Lopes Curval (de Bord de mer à Mères et filles) ne sont plus à démontrer. Ses films sont néanmoins fragiles et le fil qui les tient en équilibre souvent ténu. Le beau monde s'attaque à un sujet vu encore récemment dans Un beau dimanche et surtout dans le magnifique Pas son genre : celui de l'amour au-delà et malgré les différences sociales. JLC n'entend surtout pas enfoncer des portes ouvertes et son film tisse une broderie agréable, à l'image de l'activité de son héroïne, qui pour n'être pas désagréable manque quelque peu de caractère, de conviction, d'inventivité voire même, parfois, de tendresse. Ana Girardot joue plutôt bien son rôle de jeune femme en apprentissage de la vie et des sentiments mais son couple avec Bastien Bouillon ne fonctionne pas. Quant aux seconds rôles, ils ne donnent pas suffisamment d'épaisseur au récit (voir Sergi Garcia, personnage décoratif). Une vraie déception.
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