Festif tendance floue (Eden)
Tout est pardonné, Le père de mes enfants, Un amour de jeunesse : la place de Mia Hansen-Love dans le cinéma français n'a cessé de grandir mais comme en marge, se réfugiant dans la semi biographie et les lignes de fuite. Eden, malgré un sujet très à part, n'est pas différent mais radicalise la posture dans cette évocation des années 90 à travers le destin d'un DJ (le frère de la réalisatrice) et une musique qui représente une branche loin d'être mainstream de la musique électronique. Le parallèle avec le succès planétaire des Daft Punk, qui sont l'objet d'un gag récurrent dans le film, marque la chronique d'un échec et d'une désillusion. Eden donne une énorme impression de flou et de décalage, volontaire évidemment, dans une chronique qui est à mille lieux du côté festif et euphorique attendu. Mélancolie et déprime sont au programme et le film pourrait vaciller dans son absence de véritable trame narrative et avec une interprétation neutre et sans chaleur. Il est au contraire fascinant quand il côtoie le vide existentiel, un poil trop long quand même, mais sa B.O fait passer les moments creux y compris pour les béotiens dans ce style musical.
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