Animé de mauvaises intentions (Le magasin des suicides)
La référence est écrasante mais il est impossible de ne pas y penser. Tout, dans le premier film d'animation de Patrice Leconte, fait penser à l'univers de Tim Burton. Mais Le magasin des suicides, adaptation du best seller de Jean Teulé, n'arrive jamais à la cheville du maître américain même quand celui ci est en petite forme. Animé des plus mauvaises intentions, macabres et gothiques, le film de Leconte est bien trop lisse dans son déroulé, répétitif dans sa description des candidats au trépas et incapable de distiller autre chose qu'une atmosphère morbide sans recul aucun. De l'humour noir ? Si peu. De la poésie ? Que nenni. C'est visuellement correct mais le scénario emprunte des chemins balisés à partir d'un point de départ qui autorisait un véritable délire grotesque et vertigineux. Mais Leconte n'a pas suffisamment de créativité en magasin, il se contente d'aller tout doucement vers un dénouement rosissant qui constitue une déception de plus. Le réalisateur de Tandem est manifestement plus à l'aise avec des créatures de chair et de sang, bref avec des acteurs, des vrais.
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