La mère, la fille et l'amant (L'homme qu'on aimait trop)
Quand Téchiné s'attaque à un fait divers, il ne le fait pas à la manière d'un procureur, rejetant le film à thèse, mais s'attachant davantage aux liens familiaux et au contexte social (voir La fille du RER). L'homme qu'on aimait trop penche sans doute un peu plus du côté de la mère (Deneuve, parfaite) que de l'amant de sa fille (Canet, excellent) mais l'énigme meurtrière reste inexplicable et ce n'est pas le film qui entend donner des clés. Peut-être l'une de ses faiblesses d'ailleurs tant L'homme qu'on aimait trop est trop prudent et d'un classicisme absolu pour la forme. Heureusement qu'Adèle Haenel, une fois de plus encore remarquable, donne un aspect moins empesé à un ensemble sage qui, de plus, n'arrive pas à nous plonger dans l'univers frelaté et fiévreux des casinos de la Côte d'Azur des années 70. Quant à la reconstitution du procès, elle n'a guère d'intérêt d'autant que le verdict a été contredit récemment.
L'avis de Sentinelle
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