Un père et passe (Flag Day)
Si le projet de Sean Penn était de se racheter après le désastreux The Last Face, il ne se concrétise pas vraiment avec ce morne Flag Day, très inégal dans sa déconstruction confuse sur un sujet assez simple : une relation père/fille douloureuse du fait de la mythomanie du premier, sans parler de son peu d'éthique. Un père et passe donc, dans un récit qui se voudrait flamboyant mais qui n'est que erratique, porté par une flopée d'illustrations musicales et une voix off très démonstrative, deux façons de montrer une certaine incapacité à raconter une histoire sans grandes orgues mélodramatiques et outrageusement forcées. Honnêtement, il y a bien quelques scènes réussies, toutes entre la fillette ou la jeune femme qu'elle devient, avec son insaisissable paternel mais elles ne sont pas légion et ne font pas oublier le début du film, chaotique et désespérant par son ambition de se hisser au niveau d'un autre Penn (Arthur), bien plus talentueux, ou même d'un Malick, mais la référence est évidemment trop haute. En conséquence de quoi, Flag Day serait insupportable s'il n'y avait pas une certaine Dylan Penn dedans, douée, c'est indéniable, et qui s'en sort la tête haute, même si l'émotion qu'elle dégage aurait pu être plus palpable. Mais cela, c'est la faute de son cinéaste de père, dont on se demande si c'est le même qui a réalisé auparavant The Indian Runner et Into the Wild.
Le réalisateur :
Sean Penn est né le 17 août 1960 à Santa Monica. Il a réalisé 6 films dont The Indian Runner et Into the Wild.
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