Un long poème amoureux (La poussière du temps)
Après Eleni, La poussière du temps est le deuxième volet d'une trilogie historique que la mort a empêché Théo Angelopoulos de terminer. Sorti sur les écrans grecs au début de 2009, le film a eu un mal fou à trouver un distributeur français. Il y a pourtant dans La poussière du temps tous les ingrédients habituels du cinéma du réalisateur du Regard d'Ulysse, presque jusqu'à la caricature. C'est un long poème amoureux, non exempt de naïveté, qui joue à saute-frontières sur plus d'un demi-siècle. Le film brille par intermittences avec sa structure éclatée, déstabilisante car foncièrement opaque et dénuée de toute transition. On adhère ou pas à ce cinéma contemplatif qui peut rapidement provoquer un ennui profond. Ganz, Jacob, Piccoli et Dafoe jouent sobrement des personnages pris dans les rets du temps, dont les sentiments sont contrariés par le vent de l'Histoire. Le charme suranné de l'entreprise agit peu soumis à une ambition démesurée dans le propos qui n'est pas confirmée par le contenu même du film.
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