Trop peu de souffle (Oxygène)
Le scénario d'Oxygène est construit autour 'd'un adolescent qui souffre de la mucoviscidose et qui a choisi la fureur de vivre plutôt que la résignation. Quand on a dit cela, on a presque tout dit. Entre scènes d'hôpital et virées sauvages avec des potes, le film s'embourbe quelque peu dans une quête effrénée pour ne surtout pas céder au pathos. L'intention est louable, mais le message brouillé, et les dernières scènes ne peuvent éviter d'en revenir au drame pur. La mise en scène est terne dans ce premier film d'un cinéaste flamand et gâche les quelques bonnes idées d'un récit qui reste dans l'ensemble moins audacieux qu'il ne voudrait l'être. On trouve heureusement dans la présence de personnages secondaires un peu de souffle : la virtuelle petite amie, en quarantaine, à l'humour dévastateur ; le presque ami, voisin d'hôpital, grand frère par intérim. Trop inégal, Oxygène n'est saisissant que lorsqu'il devient documentaire, chronique d'enfants puis de jeunes adultes assujettis au rôle de véritables cobayes pour le médecine. Un sujet pareil méritait, sans jeu de mots, un traitement plus profond, quitte à prendre le risque de jouer à fond le jeu du mélodrame.
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