La nostalgie reste ce qu'elle a été (La prima cosa bella)
Qui n'a pas la nostalgie des grandes comédies italiennes des années 70, de Nous nous sommes tant aimés, par exemple, pour ne citer que l'une des plus belles ? Les cinéastes transalpins contemporains tentent régulièrement d'en retrouver l'esprit et ... le résultat est rarement, pour ne pas dire jamais, à la hauteur des espérances. Paolo Virzi, peu connu en France (Caterina va en ville, Napoléon et moi), tente sa chance à son tour avec La prima cosa bella. Bingo en Italie, avec pas moins de trois prix décrochés aux David di Donatello et une sélection pour l'Oscar du meilleur film étranger. Un succès compréhensible car cette histoire familiale, italienne jusqu'au bout des ongles de pied, rapproche deux époques, les années 70 justement, et celle d'aujourd'hui, avec un charme indéniable. De là à comparer le film aux meilleurs Scola, ce serait certes abuser, mais pourquoi bouder son plaisir ? Nourri de nombreuses sous-intrigues, La prima cosa bella fait de multiples allers et retours entre passé et présent avec cette idée qu'on doit toujours rendre compte à ses souvenirs et traumatismes de l'enfance. Le ton doux/amer est bien présent et c'est surtout l'interprétation qui fait impression. Micaela Ramazzotti est d'une séduction imparable et Stefania Sandrelli, vieillie, reste magnifique. La nostalgie est bien toujours ce qu'elle a été.
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