Seul(s) au monde (In my Room)
In my Room n'est pas le premier film post-apocalyptique, loin de là, mais il a le mérite d'être original et personnel et de porter son regard au-delà des explications, souvent obligatoires, à la fin de l'Humanité. En ce sens, il rejoint un autre film allemand (et autrichien), encore plus passionnant : Le mur invisible (2012). Sauf que le héros du film d'Ulrich Köhler a devant lui tout l'éventail des possibles quant à son choix de vie dans une planète sans humains. C'est le premier intérêt d'In my Room et le film s'engage sur des voies pas forcément attendues, en harmonie avec la nature, sans pour autant que le discours soit furieusement écologiste. La deuxième lame du récit vient avec l'apparition d'une autre survivante, posant alors la question du couple et de son éventuel descendance. Ils sont seuls au monde (peut-être) et susceptibles de construire un projet ensemble. Ou pas. Là encore, le film ne suit pas les sentiers balisés, le libre-arbitre des composantes du tandem devenant un élément clé du scénario. En refusant une progression narrative classique, In my Room se distingue du tout venant fantastique, excluant de facto la violence et l'instinct de survie comme balises avérées. Malgré un début un peu tristounet, le film est donc des plus recommandables, mis en scène avec finesse et interprété par deux comédiens impeccables.
Classement 2019 : 10/19
Le réalisateur :
Ulrich Köhler est né le 15 décembre 1969 à Marburg (Allemagne). Il a réalisé Bungalow, Montag et La maladie du sommeil.
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