Cinéphile m'était conté ...

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Scènes de la vie conjugale (Gone Girl)

Comme souvent chez David Fincher, il y a plusieurs films en un dans Gone Girl. Au premier degré, un thriller d'une efficacité démoniaque, qui s'appuie sur un script parfois lourdaud mais retors avec quelques twists assez prévisibles et bien pervers. Au delà de son scénario, dont la mise en scène hausse le niveau intrinsèque (on le croirait calibré pour Brian de Palma), le film est plus méchant, et donc intéressant, dans son analyse au vitriol de la vie conjugale, poussée à l'extrême, on en conviendra aisément, mais il n'est nullement obligatoire de tout prendre au premier degré. Tout aussi convaincante est l'évocation du pouvoir des médias, juges et partis avant qu'une affaire ne soit élucidée, et épinglés comme de vulgaires papillons pour leur versatilité et leur démagogie galopante. Le Fincher contempteur de l'American Way of Life et d'une certaine morale aussi lénifiante qu'hypocrite, vaut le détour. On ne dira non plus jamais assez combien le cinéaste est un remarquable directeur d'acteurs : Ben Affleck et surtout la britannique Rosamund Pike forment un couple infernal et tout à fait crédible. Quant à savoir qui manipule qui et pourquoi, les presque 2h30 de Gone Girl ne sont pas de trop pour le découvrir.

 

L'avis de sentinelle

 

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09/10/2014
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