Cinéphile m'était conté ...

Cinéphile m'était conté ...

Sans intérêt, même bancaire (Le Capital)

Alors comme ça, tous les banquiers sont des êtres cyniques, cupides, avec autant d'états d'âme qu'un crocodile ? Qui plus est, ils se dévorent entre eux, ne songeant qu'à s'enrichir sur le dos des pauvres, au mépris des lois et des gouvernements, et fréquentent à l'occasion des top models vénales et insaisissables. Le Capital de Costa-Gavras enfonce des portes béantes avec la grâce d'un pachyderme, sans l'ombre d'une nuance, d'un regard distancié ou ironique, ni, bien entendu d'humour. On en viendrait presque à éprouver de la compassion pour ces hommes aux costumes et voitures uniformément noires. Enfin, pas tout à fait quand même. L'intrigue, filandreuse par endroits, se suit sans effort et sans bâillements intempestifs, eu égard au métier de Gavras, à l'interprétation solide et à un scénario qui ménage une forme affaiblie de suspense. On est un peu gêné pour Gad Elmaleh, raide comme un piquet, qui tente, sans y parvenir, de donner un brin d'humanité à son personnage. Ce n'est pas que ce soit un mauvais film, il n'a juste aucun intérêt (bancaire).

 




18/11/2012
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