Sans intérêt, même bancaire (Le Capital)
Alors comme ça, tous les banquiers sont des êtres cyniques, cupides, avec autant d'états d'âme qu'un crocodile ? Qui plus est, ils se dévorent entre eux, ne songeant qu'à s'enrichir sur le dos des pauvres, au mépris des lois et des gouvernements, et fréquentent à l'occasion des top models vénales et insaisissables. Le Capital de Costa-Gavras enfonce des portes béantes avec la grâce d'un pachyderme, sans l'ombre d'une nuance, d'un regard distancié ou ironique, ni, bien entendu d'humour. On en viendrait presque à éprouver de la compassion pour ces hommes aux costumes et voitures uniformément noires. Enfin, pas tout à fait quand même. L'intrigue, filandreuse par endroits, se suit sans effort et sans bâillements intempestifs, eu égard au métier de Gavras, à l'interprétation solide et à un scénario qui ménage une forme affaiblie de suspense. On est un peu gêné pour Gad Elmaleh, raide comme un piquet, qui tente, sans y parvenir, de donner un brin d'humanité à son personnage. Ce n'est pas que ce soit un mauvais film, il n'a juste aucun intérêt (bancaire).
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