Vacuité existentielle (The Exchange)
Changement radical de style pour Eran Kolirin après La visite de la fanfare. The Exchange raconte la perte d'identité d'un type devenu devenu soudain étranger à lui-même et à sa propre vie. Une sorte de zombie dont on suit, aussi atterré que lui, les apathiques pérégrinations. Léthargie à tous les étages dans ce film désincarné qui semble aller nulle part, sinon dans le mur. L'aspect absurde de la chose aurait pu être rehaussé par une pincée d'humour mais si celui-ci existe, il est drôlement bien caché. Les expressions hébétés de son pauvre héros renforcent l'impression d'avoir affaire à un film sous Prozac. Paradoxe : l'attirance du vide a pour effet de susciter un début de fascination. On ne pense même plus à s'ennuyer, c'est à n'y rien comprendre. A moins que tout ceci ne nous renvoie à notre propre vacuité existentielle ? Oups !
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