L'Etat du brou de maïs (Nebraska)
Nebraska : plein centre sur la carte des States avec pour devise : l'État du brou de maïs. Pas très glamour, mais le film éponyme d'Alexander Payne met justement l'accent sur ceux dont le cinéma ne parle que très rarement : les humbles, les victimes de la crise, les ruraux d'une Amérique en plein marasme économique. Le héros de Nebraska est un vieil homme taciturne dont le tête ne tourne guère plus rond (Bruce Dern, épatant). La moyenne d'âge des protagonistes du film doit battre des records d'ancienneté et cela fait bigrement du bien en ces temps de jeunisme effréné. Parce qu'il y a des vies à raconter, même par le petit bout de la lorgnette et un désenchantement à capter à l'automne (avancé) de la vie. Alexander Payne fait cela avec le tact qu'on lui connait, sans condescendance, avec un regard attendri et parfois ironique sur ses personnages moins pathétiques que hautement naïfs et enclins à toujours espérer, malgré tout. Nebraska est d'abord bien écrit, joliment filmé en noir et blanc et sonne juste comme un bon film américain des années 70, quand les déclassés et les "petites gens" intéressaient encore Hollywood. Pas de super héros à l'horizon mais de grandes étendues de champs de maïs et des hommes et des femmes authentiques.
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