Cinéphile m'était conté ...

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Relation artificielle (My Father's Son)

 

On a peut-être trop pris l'habitude de considérer le nouveau cinéma chinois à l'aune de ses œuvres au noir, à forte connotation sociale, dressant le portrait d'un pays à plusieurs vitesses. My Father's Son montre qu'il y a d'autres sujets possibles et des traitements différents et, en l'occurrence, ici, quelque chose de bien plus intimiste, autour d'une relation père/fils complexe et, plus largement, du deuil. Le film ne facilite pas la tâche, avec sa construction en plusieurs époques, le présent laissant place au passé et aux années d'apprentissage, cela étant on ne peut plus classique, avant d'aborder le futur et les perspectives offertes par l'Intelligence artificielle, plus original. Malgré une mise en scène correcte et une interprétation du même tonneau, My Father's Son sonne parfois un peu faux ou étrange, en tout cas, ne se donnant pas les moyens de nous attacher à des personnages fuyants, seulement réunis par la boxe. Malheureusement, les femmes y sont très absentes, comme s'il n'y avait d'important que ces rendez-vous épisodiques entre un père insaisissable et brutal et un fils sensible et un peu perdu, avant de trouver sa voie. Avec son faux rythme et ses ellipses surprenantes, le film ne parvient que très rarement à susciter l'intérêt et, globalement, laisse assez froid.

 

 

Le réalisateur :

 

Qiu Sheng est né le 4 septembre 1989 en Chine. Il a réalisé 2 films.

 

 



27/07/2025
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