Cinéphile m'était conté ...

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Rattrapé par son passé (Une vie tranquille)

Le thème d'Une vie tranquille n'est pas d'une originalité folle. Ancien camorriste, Rosario a refait sa vie en Allemagne, autour de son restaurant, de sa nouvelle femme et de son fils. Mais, bien sûr, cela ne pouvait durer éternellement, on est toujours rattrapé par son passé. Si Claudio Cupellini n'est pas David Cronenberg, loin s'en faut, le réalisateur italien donne malgré tout une belle intensité à sa tragédie familiale déguisée en faux thriller. Mise en scène discrète, mais rigoureuse, seconds rôles bien typés, scénario qui alterne temps forts/temps faibles avec aisance, violence sourde qui reste tapie pour mieux (re)surgir. Sans Toni Servillo (le génial Il Divo), Une vie tranquille serait cependant un film presque banal. Grâce à lui, à son jeu subtil capable d'évoquer à la fois la tendresse et la rage, il se hisse à un niveau supérieur.

 

 



07/08/2011
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